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André Derain  
Chatou, 1880 - Garches, 1954

 

 

 

André Derain à Chatou 17 juin 1880 ; son père, crémier glacier, est conseiller municipal de la bourgade.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après des études classiques au lycée Chaptal à Paris, il commence à peindre dès 1895, tout en préparant son baccalauréat à l’institut Le Polytechnikum, rue Jacob. En 1898, il fréquente l’Académie Camillo où il rencontre Henri Matisse, Jean Puy, Albert Marquet, puis Georges Rouault. A l’été 1900, il se lie d’amitié avec Vlaminck. Ils louent ensemble un atelier sur l’Ile de Chatou, sur la Seine.

 

 

 

 

 

1901 il copie au Louvre le Christ marchant au calvaire de Biagio D’Antonio.

En septembre, Derain part pour Commercy où il effectue son service militaire dans l’infanterie pour une durée de trois ans. D’après l’importante correspondance échangée avec Vlaminck, on sait qu’il lit Zola, Balzac, Paul Adam, Nietzsche, mais aussi les frères Rosny, Max Stirner, Shakespeare. En 1902, il illustre les romans de mœurs de Vlaminck et Sernanda, D’un lit dans l’autre suivi, en 1903, de Tout pour ça, mœurs décadentes.

A la fin de son service militaire en 1904, il s’inscrit à l’Académie Julian, rencontre Guillaume Apollinaire, et en 1905, sur les conseils de Matisse, participe, pour la première fois au Salon des Indépendants en même temps que Vlaminck. Commence une grande composition sur le mode divisionniste (Sur un vers de Virgile, cf lettre à Matisse, œuvre perdue ou retouchée).

Juillet 1905 il rejoint Matisse à Collioure ; ils peignent ensemble sur le motif, essentiellement des paysages, mais aussi des portraits (Portrait de Derain par Matisse, Tate ; Portrait de Matisse par Derain, Tate, et de Madame Matisse. Au Salon d’automne il expose 9 oeuvres dans la salle VII qui fait scandale et qui constitue l’acte de baptême du fauvisme. A la demande de son marchand, Ambroise Vollard, qui acquiert l’ensemble de son atelier (89 peintures et des aquarelles le 24 novembre 1905) Derain effectue un voyage à Londres.

1906 Premier séjour début mars dans la capitale anglaise où il découvre les collections du British Museum, la National Gallery et le zoo. Il peint très peu sur place. Les cinquante vues de Londres initialement prévues avec Vollard seront réalisées pour la plupart à son retour à Paris, dans l’atelier ; trente peintures seront achevées entre le printemps 1906 et le printemps 1907.

 

 

 

 

 

Il s’initie à la sculpture en taille directe sur bois, à la gravure et à la peinture sur céramique dans l’atelier d’André Metthey, à Asnières. Il échange avec Matisse une importante correspondance, essentielle quant à la confirmation d’une voie expressive fondée sur l’éloquence des moyens en eux-mêmes –ligne, couleur, forme et lumière- , sur l’accord entre émotions et sensations selon un mode harmonique musical. Derain y postule la non-essentialité de l’objet dans le tableau pour sortir du « cercle où nous ont enfermé les réalistes » : « l’art cessera d’être objectif pour devenir pur » annonce-t-il à Bartolomeo Savona dans son traité de peinture : La pensée moderne et la peinture (printemps 1906).

Il rencontre Braque, Picasso, André Salmon. « Je me sens m’orienter vers quelque chose de meilleur où le pittoresque compterait moins que l’année dernière pour ne soigner que la question peinture » écrit –il à Vlaminck , « des choses plus raffinées, moins primitives », déclarant à Matisse désirer « faire su stable, du fixe et du précis ». Il revient à de grandes compositions décoratives (La route tournante à l’Estaque, Musée de Houston). A l’Automne, il interprète les thèmes de prédilection de Cézanne : paysages de l’Estaque, natures mortes, et surtout ses baigneuses, « aux marbrures cézanniennes », selon le critique Louis Vauxcelles.  Avec Vlaminck, il entreprend une collection d’art africain et d’objets éclectiques d’art populaire, Vierge en bois, maquettes de bateaux, instruments de musique,bronze du Luristan et du Bénin, etc.

 

Au début de l’année 1907, il séjourne à Londres pour la 3ème fois, et passe l’été à Cassis « je vais faire des paysages, mais à contre cœur. J’ai une très belle, une très noble émotion devant tel paysage que je choisis. Mais dans le fond de mon entendement, je ne vois aucun rapport entre la vision directe de ce paysage, sa représentation et l’émotion que j’éprouve. […] il me serait possible de recréer un équivalent de cette émotion par la possession absolue d’une forme » écrit-il à Matisse et, à Vlaminck, « il est bien difficile de bien posséder un paysage ». En octobre, il rencontre Alice Géry, alors épouse de Princet, qui devient sa compagne. Daniel-Henry Kahnweiler est son nouveau marchand.

1908 il expose au Salon des Indépendants à Paris (La Toilette) et au Salon de la Toison d’or, à Moscou. Passe plusieurs mois à Martigues où il peint une suite de paysages d’une nouvelle rigueur formelle et au chromatisme réduit  à des ocres, bleus et verts lumineux. Il voit Dufy, Friesz et Braque, venus le rejoindre. Au Salon d’Automne, il présente une nouvelle version monumentale de Baigneuses (collection particulière).

Pendant l’été 1909, il prépare à Montreuil-sur-mer les gravures pour le premier livre de Kahnweiler éditeur, L’enchanteur pourrissant, de Guillaume Apollinaire. Kahnweiler organise en septembre une expositon réunissant Derain, Braque et van Dongen. Peint avec Braque à Carrières-Saint-Denis.

En 1910 : passe avec Alice quelques jours à Cadaquès avec Picasso et Fernande Olivier. Expose à Munich et à Londres.

1911 peint dans le Pas de Calais Le Joueur de Cornemuse, La Route de Camiers ; commence les illustrations des  Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel, Mort au couvent de Max Jacob. Expose à Cologne, Amsterdam, Berlin.

 

1912 Participe à l’exposition du Blaue Reiter à Munich et à Berlin puis l’exposition internationale du Sonderbund, à Cologne. Installé pendant l’été à Vers, il peint une importante série de natures mortes, et des paysages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1913, il participe à l’exposition de l’Armory Show à New York ; pendant l’été, il passe à Sorgues, chez Georges Braque. Il peint le Chevalier X, Samedi, Les Buveurs, etc.

1914, lors de leur séjour d’été à Avignon et à Montfavet, Derain et Picasso peignent ensemble sur une dalle de sol, en « hommage mutuel ». Picasso accompagne Derain et Braque à la gare d’Avignon lors de l’appel à la mobilisation.

Mobilisé en 1914, il peint très peu pendant la guerre (Portrait de Paul Poiret, 1916, musée de Grenoble). Matisse aide Alice, restée à Paris, pour trouver des débouchés pour sa peinture. En 1916, la galerie Paul Guillaume montre, en octobre, la première exposition particulière de Derain organisée par Apollinaire et Alice.

La préface du poète pour le catalogue est élogieuse, marquant l’influence de Derain sur l’esthétique des peintres et celle de « la rue, de l’enseigne, de l’affiche du journal illustré en couleurs, de la gravure sur bois, de la faïence, du mobilier, de la mode même : «  Derain a passionnément étudié les maîtres. […]En même temps et par une audace sans égale, il passait par-dessus tout ce que l’art contemporain comptait de plus audacieux pour retrouver avec la simplicité et la fraîcheur les principes de l’art et les disciplines qui en découlent.[…] Dans les ouvrages d’André Derain que l’on expose aujourd’hui on reconnaîtra donc un tempérament audacieux et discipliné[…] Il est prêt d’atteindre son but qui est une harmonie pleine de béatitude réaliste et sublime ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du front, Derain écrit à Vlaminck, en 1917 : « je fais des tableaux en imagination seulement. Je voudrais ne plus faire que du portrait, du vrai portrait, avec les mains, les cheveux : toute la vie quoi », et à Alice, en 1918, « j’ai la tête bondée de tout un monde qui ne veut pas sortir ». Il entre en contact avec le jeune André Breton qui lui dédie un poème.

De retour à Paris au printemps 1919, il est sollicité à Londres par Diaghilev pour réaliser les décors du ballet La Boutique Fantasque. Il réalisera dès lors de nombreux décors et costumes pour le théâtre. Il et revoie ses amis (Picasso, Braque, Léger) et Daniel Henry Kahnweiler qui lui consacre une monographie. En 1921, à l’occasion d’un voyage en Italie, il renoue avec l’art antique et Raphaël (« il convient de n’aborder Raphaël qu’après beaucoup de déceptions » écrit-il dans la revue Esprit Nouveau en 1920), et confie à Kahnweiler : « Le voyage de Rome m’a complètement détaché de la côte d’Azur que je trouve bien laide »( 30 août 1921). Séjourne à Sanary, à l’été et à l’automne 1921, avec les peintres Simon Mondzain et Moïse Kisling ; il réalise de nombreux paysages et natures mortes : « certaines journées de mistral très fort font du paysage de splendides paysages primitifs de tons métalliques et de lignes précises qui sont des choses qui me font beaucoup de plaisir » (5 novembre 1921, archives Kahnweiler-Leiris), écrivant aussi à Kahnweiler, « je pense beaucoup aux Maîtres »(ibid., lettre non datée). Lors de la seconde vente du séquestre Kahnweiler, le marchand informe Derain avoir acquis « une dizaine de choses importantes de vous, dont l’Italienne et le Damier » (lettre de Kahnweiler à Derain, 22/11/1921).

 

 

1922 Derain vend à Halvorsen ainsi qu’à John Quinn. 6 mai, il envoie une lettre mettant fin à ses relations avec Vlaminck. Le 4 juillet 1922, a lieu la troisième vente Kahnweiler.  Expositions personnelles à Stockhom, Berlin et Munich. Pendant l’été, Alice et André Derain sont à Bandol puis, à Marseille. Derain travaille à Sanary, aux Lecques, à Ollioules et à Saint Cyr sur mer. Publication du Nez de Cléopâtre de Georges Gaborit, illustré de dix pointes sèches, édité par la galerie Simon.

 

En 1923, il expose à New York. Paul Guillaume devient son marchand. 4e vente du séquestre Kahnweiler à Drouot, le 7 et 8 mai (succès des Deux Sœurs, des Arbres et des Baigneuses). Elie Faure publie une monographie consacrée à Derain, édition Crès. Expose galerie  Fleschtheim à Berlin.

En décembre, le peintre rend visite à Maurice Utrillo, Valadon et Utter au Château de Saint Bernard dans la Saône.

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1924 Derain réalise à Chailly (maison qu’il vient d’acquérir) le portrait de Catherine Hessling, l’épouse de Jean Renoir ; en échange, le cinéaste lui offre quatre petits tableaux de son père, Auguste Renoir.  Il rompt son contrat avec Kahnweiler. Paul Guillaume devient son marchand attitré jusqu’en 1934. Il expose à New York.  Décor de Gigue du Comte Etienne de Beaumont pour les Soirées de Paris, théâtre de la Cigale. Peint Pierrot et Arlequin ; il tient le rôle d’un tenancier de café dans La Fille de l’Eau de Jean Renoir.

Carlo Carra publie une monographie aux éditions Valori Plastici.

1925- 1927 : peint une série de paysages en Provence, à Saint Cyr sur Mer et Saint Maximin. Il peint le portrait de Vincent Muselli.  Les Braque sont à Saint Jean près de la Ciotat, Derain leur rend visite en août.

 

 

 

 

 

 

 

1926  En janvier, expose à L’art Center de New York (œuvres sélectionnées de la collection John Quinn dont Le Joueur de Cornemuse) Mort de la mère de Derain. Propos de Carl Einstein sur Derain (1926).

Illustre En suivant la Seine de Gustave Coquiot édité chez André Delpeuch. Etienne de Beaumont lui commande le décor et les costumes de Jack in the Box dont Derain écrit le livret, musique d’Eric Satie. Epouse en juillet Alice à la Mairie du VIe arrondissement.

En 1927, Les Métamorphoses, éditions Quatre Chemins. Expose à Düsseldorf, galerie Flechtheim et en avril, à la Galerie Bing dans l’exposition « Les fauves ».

En 1928, il reçoit le prix de la Fondation Carnegie pour La Chasse. Exposition personnelle à Londres chez Lefèvre. Il s’installe dans un hôtel particulier construit d’après ses plans par l’architecte Zielinski, 5 rue du Douanier. Braque est son voisin.

 

 

1929 Propos de Derain sur le fauvisme publiés par George Duthuit dans une série d’articles des Cahiers d’art. Il acquiert le château de Parouzeau, en Seine et Marne. Amateur de voitures de sport, Derain s’offre des Bugatti. Illustre les Travaux et les Jeux de Vincent Muselli, édité par Pouterman. Expose galerie Flechtheim à Berlin, et à Düsseldorf, ainsi qu’à Cambridge, à la Harvard Society for Contemporary Art. Paul Guillaume expose en juin à la galerie Bernheim-Jeune sa collection personnelle. Adolphe Basler publie dans la revue Le Rouge et Le Noir un article sur Derain.

1930 Derain se sépare de sculptures africaines pour acquérir des bronzes de l’Antiquité et de la Renaissance, de Chine et du Proche Orient, ainsi que des pièces archaïques méditerranéennes. Projet de décor pour Aubade de Francis Poulenc. Il peint une série de paysages dans le Var, à Saint Maximin et à Bandol. Expose à la galerie Georges Petit, Paris, « Cent ans de Peinture Française ». Exposition personnelle à New York, galerie Knoedler (décembre-janvier). Le Cincinnati art Museum expose 34 œuvres de Derain.

En janvier 1931, les Chroniques du Jour publie un numéro spécial « Pour ou Contre Derain » ;  exposition à la Lefèvre Gallery « New paintings by Derain », et à New York, à la Galerie Marie Harriman « Derain, Paysages de Provence. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1932 : Décors pour la Concurrence pour les Ballets russes à Monte Carlo. Fréquente les musiciens du  Groupe des Six. L’été, il travaille à Saint Rémy de Provence.

1933 : Publication dans Minotaure, n° 3-4, d’une théorie du tarot intitulée « Critérium des as » dont Derain réalise la couverture. En février mars, exposition personnelle à New York, à la galerie Durand-Ruel, organisée par Paul Guillaume. En mai, exposition de décors et de dessins de ballets, aux Editions des Quatre Chemins. Songes est représenté le 7 juin pour la première fois au Théâtre des Champs Elysées ; le 10, représentation de Fastes, dont il réalise les décors.

Travaille en Provence. Novembre décembre, exposition à Londres à la galerie A. Tooth and sons.

Prépare pour Vollard en 1934 les illustrations du Satiricon de Pétrone (publié en 1951) et les Contes et nouvelles de La Fontaine, publiés en 1950 chez Féquet et Baudier et illustre Héliogabale ou l’Anarchiste couronné d’Antonin Artaud, publié chez Denoël et Steel;
Pendant l’été, il peint à St Rémy de Provence, puis à Gravelines et Dunkerque.

1er octobre 1934, mort de son marchand Paul Guillaume.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1935 vend toutes ses propriétés pour s’installer à la Roseraie de Chambourcy et abandonne progressivement la vie parisienne. Il garde un atelier à Paris, 112 rue d’Assas, qu’il partage avec Léopold Lévy. Il expose en mai chez Renou et Colle à Paris et en juin, la Kunsthalle de Bâle organise une rétrospective Derain. Exposition à Londres, chez T. Agnew and Sons “New Pictures by Derain”. Décors et costumes pour Salade d’Albert Flament et Darius Milhaud à l’Opéra. Peint des paysages en Ile de France pendant l’été.

Entretien avec René Crevel. L’éditeur Skira lui commande l’illustration du Pantagruel de Rabelais.

1936 . Il travaille à la Grande Bacchanale noire qu’il reprendra par la suite, la séparant en deux entités. Peint en Bretagne des paysages et séjourne à Saint Rémy de Provence. Décors de L’Epreuve d’amour, de Mozart, pour les Ballets de Monte-Carlo. Expose à New York, galerie Brummer.

Achats par l’Etat Français et la Ville de Paris. Balthus peint le portrait de Derain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1937 Importante participation de Derain à l’exposition des Maîtres de l’art indépendant au Petit Palais (30 tableaux). Décors et costumes pour le Misanthrope de Molière au théâtre de l’Université de Cambridge. En décembre, exposition personnelle à Londres, galerie Reid and Lefèvre, « Derain the Thames, 1907 », regroupant pour la première fois une importante sélection de ses vues de Londres peintes au temps du fauvisme.

Il travaille dans l’atelier que Balthus lui prête, rue de Rohan.

 

1938 Derain entreprend de nombreuses sculptures dans sa propriété de Chambourcy. Réalise les décors et costumes pour le ballet Harlequin in the street, présenté à Cambridge. Illustre Salomé d’Oscar Wilde et les Héroïdes d’Ovide.

1939 exposition à New York à la Lilien Feld Gallery ; 30 juin, Raymonde Knaublich, son modèle, donne naissance à leur fils André, dit Boby.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1940 expose à la galerie Pierre Matisse, à New York « Paintings from 1938 and after ».

Devant l’avance allemande, Derain et sa famille quittent Chambourcy pour la Normandie puis, la Charente et l’Ariège avec Georges et Marcel Braque. A leur retour, la maison est pillée, puis réquisitionnée par les troupes allemandes d’occupation. S’installe dans un appartement meublé à Paris, puis rue de Varenne, et peint dans l’atelier prêté par Léopold Lévy. 

1941 Peint sur les bords de la Loire et dans les environs de Fontainebleau (jusqu’en 1943). En novembre 1941, il effectue un voyage d’une dizaine de jours en Allemagne sur l’invitation pressante d’Arno Breker –via notamment l’épouse de celui-ci, ancien modèle de Derain- avec Vlaminck, Belmondo, Van Dongen Bouchard, Despiau, Friesz, Landowski, etc. Cette participation à la propagande culturelle orchestrée en Allemagne nazie par Goebbels, et l’échec de la libération d’artistes déportés et prisonniers de guerre, dont Derain avait apporté une liste de 300 noms –marché de dupe destiné à convaincre les artistes importants de partir- eut de graves répercussions sur la fin de carrière de l’artiste,  soupçonné en 1944, puis lavé, de faits de collaboration.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1943 Publication par Skira de Pantagruel. En décembre 1944, il réintègre sa maison de Chambourcy.

1945-46 reprend L’Age d’Or (La chasse), (Musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou.

1947-1954 conçoit de multiples décors et costumes pour le théâtre et l’opéra (Mamz’elle Angot, 1947 ; Que le Diable m’emporte, 1948 ; Les Femmes de bonne humeur, 1949, La Valse de Maurice Ravel, 1950, L’Enlèvement au sérail de Mozart, 1951 ; Le Barbier de Séville de Rossini, 1953.

Participe à des expositions consacrées au fauvisme (« Chatou », galerie Bing à Paris, 1947, à la Kunsthalle de Bern, 1950 et à la Sydney Janis à New York ; en 1951, à Londres ; à New York, en 1953. La galerie Pierre Matisse à New York, lui consacre une exposition particulière en janvier 1944 ; la galerie Berri, 1949 ; la galerie David Finlay de New York, en  1950 .

Sa santé décline. Derain est renversé par une voiture en juillet 1954. Il meurt le 8 septembre.

 

De décembre 1954 à janvier 1955, le musée national d’Art moderne lui consacre une importante rétrospective (179 œuvres) préparée avec Alice.

André Derain enfant.

Les parents d'André Derain. 

L'enterrement. 1899, coll. part. 

Alice, vers 1907-1908.
Museum of Modern Art,
New York.

Trois femmes nues, 1906-1907.

Vase, 1906-1907.
Réalisé dans l'atelier d'André Metthey.

Derain dans son atelier
rue de Tourlaque
(Montmartre).

Le Samedi, 1911-1914.
Musée Pouchkine, Moscou.

Le chevalier X, 1914.
Musée de l'Ermitage,
Saint-Pétersbourg.

Derain canonnier durant la guerre. 

Alice au collier, Rome, 1921.

Atelier rue du Douanier, années 1930.

Autoportrait , début des années 30.

Plan de la propriété
de Chambourcy,
exécuté par Derain.

Illustration pour le Satiricon de Petrone.

Illustrations
pour Pantagruel,
1943.

Derain et Geneviève,
sa nièce et modèle favorite,
dans l'atelier rue Bonaparte,
1925-1926.

Geneviève
à la mantille,
1937-1938.

Portrait de Boby,
début des années 1940.

La femme aux lèvres épaisses.

Geneviève,
nièce du peintre,
photo A. Derain,
1937-1938.

Deux figures de la Grande Bacchanale noire, 1945-1945.

Biographie de Jacqueline Munck
Conservateur en chef du patrimoine.

L'enlèvement au sérail, de Mozart.
Festival d'Aix-en-Provence,
1951.

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